Une Miette de Cinéma

Savages, pourquoi faire compliqué quand on peut rentrer dans le tas?

Réalisateur : Oliver Stone

Date de sortie : 26 Septembre 2012

Genre : Action

Résumé : Ben (Aaron Johnson), Chon (Taylor Kitsch) et O. (Blake Lively) sont trois jeunes californiens. Le premier est un ancien Marines, le deuxième est diplômé de Berkeley en gestion, option botanique. Quant à la dernière elle n'est rien de moins que l'amante des deux premiers. Ceux-ci coulent des jours plus qu'heureux au paradis du surf et de l'herbe à fumer, trafic sur lequel ils règnent en maîtres grâce aux talents de Ben et l'appui de l'Officier Dennis (John Travolta) du FBI. Seulement les cartels mexicains ne sont pas loin et s'intéressent de près à ces petits indépendants qui menacent leurs affaires d'une toute autre proportion. La Reina Elena (Salma Hayek) n'a d'autre solution que de contacter Lado (Benicio del Toro) pour surveiller de près ces nouveaux arrivants. La situation dégénère lorsque O. se fait enlever, les deux jeunes hommes décident de la secourir mais ils ne se doutent pas du prix qu'ils devront payer.

 

Mon avis : Bon vous l'avez surement deviné mais qu'on se le dise : la subtilité n'est pas le but premier du film. Deuxième affirmation possible à la suite de la projection : il y a suffisament de cannabis ici pour faire pâlir tous les afghans et faire planer un bataillon de bureaucrates. D'une certaine manière on peut dire qu'Oliver Stone (World Trade Center ; Wall Street : l'argent ne dort jamais) a encore une fois frappé fort et même si l'aspect politique s'eclipse on y perd pas en intensité. Les deux heures et dix minutes que dure le film passent à une vitesse folle, un rythme mené tambour battant par la fougue de la jeunesse  et l'adresse de l'expérience. Côté émotionnel, on nous propose les montagnes russes passant du calme d'une négociation froide à la tension d'un assaut imminent contre un convoi sur-armé. 

Bon on peut reconnaître que les deux protagonistes principaux ne sont pas tout ce qu'il y a de plus juste, de la même manière qu'Oliver Stone aurait du insister pour obtenir Jennifer Lawrence (The Hunger Games ; X-Men le Commencement) que l'on aurait préféré à la sulfureuse, certes, mais néanmoins ennuyante Blake Lively. Au final peu importe car ils sont bien rattrapés par les personnages périphériques. D'aucuns diraient que même eux ne sortent pas du genre de rôles auxquels ils sont habitués (John Travolta est aussi extravagant que dans From Paris with Love de même que Salma Hayek est aussi exhubérante que dans L'Assistant du Vampire) mais c'est surtout à Benicio del Toro à qui il faut rendre un hommage car son interprétation du tueur de sang froid psychopathe est criante de vérité qu'il en deviendrait effrayant.

Bref, on aura aimé la dextérité d'un réalisation propre à la puissance émotionnelle forte et au suspens haletant ainsi qu'une pyrotechnie spectaculaire mais pas exagérée (si les voitures explosent c'est parce qu'il y a des méchants à l'intérieur).

Pas de spoil, mais la fin réserve tout de même son lot de surprises (avec un grand "s") 

 

L'Avis de la Salle : "un bon film mais il y a un peu trop de morts à mon goût."

 

*Note* : 8.5/10

 

 

 

Jason Bourne : l'Héritage , Passage de témoin

Réalisateur : Tony Gilroy

Date de Sortie : 19/09/2012

Genre : Action/ Thriller

Résumé : Jason Bourne (Matt Damon) s'est désormais volatilisé dans la nature. Mais les traces qu'il laisse derrière lui sont bien plus qu'une simple affaire d'espion blacklisté. En effet, son implication met à mal l'organisation Outcome, branche secrète de l'entreprise Treadstone dirigé par le Colonel Byers (Edward Norton) qui a pour mission de formé des tueurs hors-pair génétiquement modifié grâce à d'étranges pillules. Le projet doit être abandonné et les agents concernés, éliminés. Aaron Cross (Jeremy Renner), espion sur-boosté à la pillule magique, doit alors redoubler d'ingéniosité pour sauver sa peau. Avec le Docteur Marta Shearing (Rachel Weisz), il rejoint les Philippines dans le but de se sevrer et tenter de découvrir ce que cache exactement Outcome.

 

Mon avis : Voilà la suite d'une bonne série, idéale pour se mettre en jambes à la reprise. Bien sûr les moyens sont là (on avoisine les 125 millions de dollars de budget) et ça n'hésite pas à en rajouter quitte à paraître un peu gras et indigeste. Il paraît que les dégats matériels dans les films, ca fait vendre. Une petite bagarre entre le héros et deux policiers dans une ruelle, il faut casser une vitre! Edward Norton mériterait également qu'on casse une vitre pour lui, son rôle pourtant loin d'être insignifiant, ne lui convient pas et il le fait savoir. C'est fadasse et ça passe assez mal à l'écran. Tout comme Rachel Weisz, qu'on aurait préféré voir en action-woman plutôt qu'en pleurnicheuse terrorisée. Mais le réalisateur fait ce qu'il veut et grossier pour grossier, à partir du moment où on apprend que l'adaptation cinéma ne suit pas la trame du roman, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres.

On appréciera les scènes de course poursuite, très claires, bien filmées qui rendent l'histoire toujours plus prenante. On a beau être au coeur de l'action, la caméra reste suffisament loin pour que l'on ne risque pas de prendre un coup et c'est agréable de pouvoir distinguer qui fait quel geste et quand. Mais le bon point est attribué à Jeremy Renner qui, s'il ne peut rivaliser avec Matt Damon, allie les techniques d'un Mark Wahlberg (Shooter), l'art d'un Jason Statham (The Expendables) et le charme d'un Daniel Craig (James Bond).

On voyage aussi pas mal, le film étant partagé entre l'Alaska, New-York et Manille, un plus comme un moins, le découpage étant peut-être trop marqué

 

L'Avis de la salle : "Un bon film mais dommage qu'il se termine ainsi, on reste sur notre fin alors qu'on va devoir attendre quelques années pour pouvoir voir la suite."

*Note* : 7/10

 

 

Sur la piste du Marsupilami, du N'oeuf avec du Vieux

Réalisateur : Alain Chabat

Date de Sortie : 04/04/2012

Genre : comédie fantastique

Résumé : Dan Geraldo (Alain Chabat) est reporter pour TV8. "Spécialiste" des expéditions au coeur des territoires profonds, il doit trouver un scoop avant la semaine qui suit pour éviter d'être mis à la porte! C'est ainsi qu'il part en Palombie, guidé par l'espiègle Pablito (Jamel Debbouze), à la recherche de la civilisation perdue des Payas dont le culte pour le Marsupilami est légendaire. Seulement la Palombie est un pays difficile, dirigé d'une main de fer par le Général Pochero (Lambert Wilson) mais bientôt mis aux arrêts par Hermoso (Fred Testot) l'herbologiste sur le point de trouver une formule de rajeunissement. 

 

Mon avis : Moi qui ne suis pas fan de cinéma français, pour une fois je me suis vu bien étonné. Une bonne surprise. Bon c'est vrai qu'on avait une réunion de grosses pointures de l'humour français entre Jamel Debbouze (Hollywoo' ; Astérix et Obélix Mission Cléopatre) ; Alain Chabat ( La Cité de la Peur ; RRRrrr!!!) et Fred Testot (La Guerre des Boutons ; Gardiens de l'Odre), le navet n'avait pas sa place! Quoiqu'il en soit, c'est un bon divertissement, il y a une simplicité qui donne un charme, on a l'impression pendant tout le film, que tout ne tient qu'a trois morceaux de cartons et deux bouts de ficelle. Les gags fonctionnent bien, et on surprend même les acteurs à se caricaturer eux-mêmes avec une auto-dérision qui fait du bien au film, qui rappelle que ce sont les acteurs qui font le film sans pour autant lui nuire. On apprécie aussi toutes les petites références et clins d'oeils successifs tout au long du film.

Points négatifs, les dialogues sont peut-être un peu difficiles pour les enfants et puis mis à part les acteurs principaux, les personnages secondaires et les figurants jouent mal et ça se voit.

Un film peut-être bientôt culte mais jamais aussi culte que Astérix et Obélix Mission Cléopatre... Hijo de Speculoos!

 

L'Avis de la Salle : "C'était bien, sympathique!"

*Note* : 7.5/10

 

 

La Colère des Titans, de la déception en série

Réalisateur : Jonathan Liebesman

Date de sortie : 28 Mars 2012

Genre : Péplum - Fantastique

Résumé : Plus d'une dizaine d'années après sa victoire sur le Kraken, Persée (Sam Worthington) est devenu un humble petit pêcheur, père d'un fils promis à un destin des plus banals. Une vie qui semble imperturbable mais c'est sans compter les rancunes qu'entretiennent Hadès (Ralph Fiennes) et Arès (Edgar Ramirez) envers Zeus (Liam Neeson) et qui ont pour projet de réveiller les titans emprisonnés dans le Tartare. Allié à la reine Andromède (Rosamund Pike) et à Agénor fils de Poséïdon (Toby Kebbell), Persée devra affronter les créatures les plus fantasmagoriques et poursuivre Hadès jusqu'aux confins du monde des enfers pour sauver Zeus et éliminer une fois pour toute les titans.

 

Mon avis : Bon bah une déception cette semaine encore! Alors on s'en doute, rien qu'aux premières images, au sujet du film et au casting, c'est bien un film américain. d'ailleurs tout respire américain dans ce film, les costumes, le scénario, la mentalité des personnages, le montage, et j'en passe mais des grecs anciens devraient bien se marrer en voyant ça. Pourtant ça part d'un bon sentiment, le premier de la série (Le Choc des Titans), qui n'était qu'un remake en carton du film éponyme des années 1980, a permisde prendre conscience qu'au moins pour le second volet ,certains changements s'avéraient nécessaires. Donc on a changé la production, la réalisation et on s'est dit que ça passait... sauf qu'ils ont oublié le scénariste aussi je crois. C'est assez plat, attendu pour la plupart, ou alors carrément incohérent (Agénor qui à l'annonce de sa nature divine devient un guerrier extraordinaire, c'est un peu gros les gars! ... sans parler des Dieux qui meurent (WTF?!) ). Bon sinon oui, on aime bien le spectacle grandiose même si on est un peu déçu du nombre de combats et de bestioles que peut affronter Persée, surtout sur la fin.

... Bref, passez votre chemin!

 

L'Avis de la salle: "J'ai pas vu le premier épisode mais celui-là est vraiment bon, ca explose dans tous les sens, le spectacle est super."

 

*Note* : 5.5/10 (Pour le spectacle)

 

 

The Hunger Games, du Boucan pour les Affamés

Réalisateur : Gary Ross

Date de Sortie : 21 Mars 2012

Genre : Fantastique

Résumé : Dans une Amérique fantasyste et futuriste, 13 Districts composent la nouvelle Panem. Après des années de guerre civile au sein du District n°13, le Capitole décide l'éradication pure et simple de ses habitants. Les Hunger Games sont organisés chaque année pour commémorer l'insurrection du District 13, prétexte pour le gouvernement en place pour maintenir les populations dans la peur. Chaque District se voit dans l'obligation de fournir un jeune garçon et une jeune fille par an lors de la "moisson" et ainsi payer le tribut qui est le leur ; sachant que les choisis ont une chance infime de rentrer chez eux, les Hunger Games consistant en une lutte à mort entre tous les participants de tous les Districts. Lorsque Primrose Everdeen (Willow Shield) est choisie, sa soeur, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) décide de prendre sa place en tant que volontaire. Accompagné par Peeta Mellark (Josh Hutcherson) et soutenu par Haymitch (Woody Harrelson) et Cinna (Lenny Kravitz), Katniss s'embarque dans l'aventure la plus périlleuse de sa vie.

 

Mon avis : Après tout le ramdam médiatique fait autour du film (plus de six mois rien que pour la campagne d'affichage), on sort bien déçu du film! Si au départ on nous vend un film frais, sympathique aux allures de grande épopée, bah au bout du compte c'est pas ça. Bon on peut sortir l'idée que c'est le premier d'une quadrilogie (et oui encore une fois merci Hollywood : trois livres pour quatre films!) mais même içi c'est pas tenable quand on voit comment la présentation des personnages est baclée. Les évènements de la première demi-heure sont faits pour accrocher le spectateur et lui faire apprécier les héros en face de lui, mais là même pas ; tout s'enchaîne trop vite sans que l'on ait le temps de fixer la situation dans laquelle on se trouve, comme si, d'une certaine manière, le réalisateur avait voulu en arriver plus vite à l'entrée dans l'arène. Autre chose encore, si graphiquement le style est très soigné (Hollywood oblige!), les dialogues sont d'un banal et d'une platitude affligeante, on s'embête et c'est bien dommage. Ensuite on pourrait s'attendre à ce qu'une fois les hostilités déclarées, la "lutte à mort" serait une vraie boucherie, pas forcément de l'ultra-violence comme pour Underworld 4 mais simplement quelque chose qui aille avec le contexte, mais même là on reçoit rien qui soit satisfaisant, tout dans la suggestion sans jamais expliciter.

On peut juste reconnaître que les acteurs sont imprégnés par leur personnage respectif et donnent une densité particulière au film. Si choisir Lenny Kravitz était un pari (réussi pour le coup), le choix de Woody Harrelson laissait peu de place à l'échec, tout comme pour Jennifer Lawrence parfaite dans le rôle de Katniss. On apprécie aussi le travail de l'image, les couleurs, les textures entre un monde citadin rose et jaune fluo et un monde campagnard terne et blafard. 

Bon, pour les cinéphiles, tout le monde aura reconnu la ressemblance (plagiat?) avec Battle Royale, mais malgré le potentiel, l'élève ne surpasse pas le maître, loin de là, et déçoit par de nombreux aspects. Espérons simplement que la série subisse un "effet Twilight" et s'améliore au fil des épisodes, n'ayant pas lu les livres, ça me laisse toute la surprise pour la suite alors... Puisse le sort lui être favorable.

 

L'Avis du Public : "Je m'attendais à une grande aventure un peu comme le Seigneur des Anneaux, quelque chose de vraiment audacieux, où la réalisation n'a pas peur de montrer les choses, mais c'est pas ça et on se sent privé en quelque sorte."

 

*Note* : 5.5/10 (Pour le style graphique, les acteurs et les effets)

 

 

Projet X , les dignes héritiers d'American Pie

Réalisateur : Nima Nourizadeh

Date de Sortie : 14 Mars 2012

Genre : Teen Movie

Résumé : Thomas (Thomas Mann) fête son dix-septième anniversaire. Les parents acceptant de lui laisser la maison familiale pour le week-end, il organise avec trois amis une petite fête avec quelques personnes. Mais ce qui devait être une innocente petite réunion d'amis de lycée va se transformer en orgie démesurée où presque deux mille personnes, drogues et alcools aidant, vont se retrouver complètement désinhibées. Voyant que la situation finit par lui échapper, Thomas décide de faire entrer sa "party" dans la légende et se livre aux plus extrêmes des comportements... Quand le rêve de tout ado se réalise et que le cauchemar de tout parent commence!

 

Mon avis : Un film frais, dans l'air du temps ; une bande originale à couper le souffle ; un vrai film à spectacle dans l'excès et la démesure comme on les aime aujourd'hui. Il n'y a pas vraiment de position philosophique ni quoi que ce soit de ce genre mais on s'en moque puisqu'on est pas là pour ça, c'est une heure trente de délires et de fantasmes. Bon il y a beaucoup de musique, de passages snas dialogues mais ça paraît même pas lourd ni long parce qu'on a le droit à un festival d'images drôles insolites, avec le chien en vedette, et totalement inattendues.

Pour faire, simple un bon moment de détente, on aimerait y être tout en craignant d'y aller. Un film à ne pas manquer!

 

L'Avis du Public : "Un bon film, faut pas avoir peur de l'excès. C'est impressionnant"

 

*Note* : 8.5/10

John Carter, de la poussière de désert à la poussière d'étoile

 

Précédent post : John Carter B-A

Réalisateur : Andrew Stanton

Date de Sortie : 07 Mars 2012

Genre : Fantastique - Action

Résumé : John Carter (Taylor Kitsch) était officier dans l'armée confédérée durant la Guerre de Secession lorsqu'il perdit son épouse. Il en fut traumatisé, se prit de misanthropie et devint bandit de grand chemin. C'est à cette époque pendant une cavale qu'il découvre une pierre étrange qui le propulse dans un monde extra-terrestre. Capturé une première fois par les martiens verts dirigés par Tars Tarkas (Willem Dafoe), ceux-ci l'accueillent chaleureusement après avoir assisté à ses capacités exceptionnelles (Mars étant moins dense que la terre, le moindre pas se transforme en saut et chaque saut en bond surhumain). Avec l'attaque d'un convoi des martiens rouges de Zodenga dont le chef, Sab Than (Dominic West) possède une arme redoutable, contre les martiens rouges de Helium, John Carter fait la connaissance de Dejah Thoris (Lynn Collins) dont il tombe amoureux. Poussé par les valeurs qui sont les siennes, le petit terrien devra investir toute sa personne dans une guerre qui n'est pas la sienne s'il veut espérer un jour rentrer chez lui.

 

Mon avis : On nous vendait l'artillerie lourde un peu partout ces temps-ci (Qui n'a pas entendu parler de John Carter?) et pour au final recevoir quoi? Un pétard mouillé, en tout cas très en dessous de ce que l'on pouvait espérer après tant de publicité. Alors certes tout n'est pas mauvais, loin de là. Les scènes d'action sont plutôt sympathiques, les effets spéciaux propres et le scénario bien écrit (même si deviner la fin dès les cinq premières minutes n'est pas un défi trop difficile).On a le côté aussi inattendu qui est plutôt étonnant pour ce genre de production. Quand le héros part à l'assaut d'une armée entière on se doute bien que malgré toute la bonne volonté du monde, il va se faire emprisonner ; ce qui étonne c'est plutôt de voir qu'il est capable de se faire une montagne de cadavres martiens à grand renfort de moulinets des deux bras. Tout ça avec moulte émotion provoquée par les souvenirs de l'enterrement de sa première épouse. Bon ou mauvais à vous d'en juger. Par contre un point négatif serait le rythme trop rapide du film, on enchaîne les scènes et les épisodes à la vitesse d'une estafilade. Si ça permet d'incorporer beaucoup d'éléments au film, ça permet pas de fixer les choses pour autant et on ressort avec la tête farcie prête à exploser. De plus, Walt Disney oblige, on a le droit à tout le couplet moraliste américain sur les bons sentiments et tout le tintouin sans compter tous les passages de romance entre les deux héros. Pour en finir avec le négatif, même les gags (oui il y en a aussi) sont attendus et font plus sourire que vraiment rire aux éclats.

    Pour ce qui est du positif, on a les acteurs pas mauvais chacun dans leur rôle respectifs, Taylor Kitsch, que l'on retrouvera deux fois encore en 2012, arrive à nous faire oublier le côté trop Prince of Persia du look de son personnage, ou encore Lynn Collins parfaite en princesse fière mais éprise du beau héros terrien, sans compter la myriade de seconds rôles tous bien interprétés dont notament Bryan Cranston (Colonel Powell) ; Mark Strong (Mataï Shang) ; Willem Dafoe (Tars Tarkas) et Dominic West (Sab Than).

Endéfinitive, c'est maladroit mais plein de bonne volonté... donc ça passe.

 

L'Avis du Public : "C'est un super film. J'avais vu que quelques images mais l'histoire est vraiment bien fouttue. Les scènes d'actions sont du grand spectacle."

 

*Note* : 7.5/10

 

 

Les Infidèles, trompeuse distraction

Réalisateurs : Emmanuelle Bercot ; Fred Cavayé ; Alexandre Courtès ; Jean Dujardin ; Gilles Lellouche ; Michel Hazanavicius ; Eric Lartigau

Date de sortie : 29 Février 2012

Genre : Film à sketchs

Résumé : Sept réalisateurs proposent chacun une vision personnelle de l'infidélité masculine, un sujet tabou et méconnu. Une manière de démystifier ce qui détruit tant de ménages et d'approcher le monde des bo-bos quadras parisiens, fortunés et narcissiques à qui rien ni personne ne résiste, ou presque. On suit alors les histoires de Greg et Fred, les deux séducteurs à la libido débridée, Laurent l'employé en séminaire doublé par son collègue et frustré au point de finir tout seul, et Eric le puma que le destin finit par rattraper.

 

Mon avis : Après avoir parlé de The Artist (... ) et en pleine période Dujardin, il fallait bien que je parle des Infidèles et qu'on se le dise, le film ne vaut ni la publicité qu'on lui en fait, ni la participation 'un "oscarisé". Je m'explique. La plupart des sketchs sont d'un autre temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas comprendre. Pas que les plus jeunes ne comprennent pas l'adultère mais que les attitudes, comportements et états d'esprits correspondent à des pratiques aujourd'hui désuètes. C'est sans illusion qu'on peut dire que le film oublie un quart de siècle d'évolution des moeurs. Les gags et autres jeux de mots ne prennent pas, les dialogues sont stéréotypés et longueurs sont innombrables du fait de scénario mal écrits. On peut tout de même se réjouir de l'absence d'une quelconque morale même si on voit bien que l'infidélité ne paie pas et que la fidélité est récompensée. Contradiction quand tu nous tient.

Seul le sketch mettant en scène Jean Dujardin et Alexandra Lamy fait preuve d'une force et d'une authenticité surprenante au milieu du reste, le seul d'ailleurs qui soit réalisé par une femme (Emmanuelle Bercot). Le court-métrage présente un couple, à la sortie d'un dîner entre amis, qui commence à discuter d'adultère et de leur hypothétique aventures parallèles, légitimant la nécessité de la conversation par le rapprochement, l'honnêteté et la confiance que cela procurerait à leur couple. Sauf que lorsque les choses que l'on prévoit dans un sens partent dans un autre, il est très difficile de se rattraper aux branches. C'est dans une réalité simple et franche que celui-ci apparaît au milieu du film, on aime alors la puissance qui se dégage des deux acteurs véritablement en couple pour le coup.

Bref, un "film" mauvais, sans grand intérêt, à l'horizon bien limité. On s'embête, on ne rit pas et on se dit qu'on a mieux à faire.

 

L'Avis du Public : "On est très déçues, on s'est dit que ça devait être un bon film d'après les extraits que l'on a vu hier. C'est un peu brouillon, dommage."

 

*Note* : 3.5/10

 

  

Chronicle, ados + super-pouvoirs = fin du monde?

Post précédent : Les Bandes Annonces du 09/01

Réalisateur : Josh Trank

Date de Sortie : 22 Février 2012

Genre : Science-Fiction 

Résumé : Lors d'une soirée bien arrosée, Steve (Michael B. Jordan) ; Matt (Alex Rusell) et Andrew (Dane DeHaan) tombent sur un trou au milieu d'une clairière. Dans ce trou se trouve une grotte, puis un son, puis une lumière et... plus rien. Une fois le choc passé, les trois ados prennent conscience dans les jours qui suivent qu'il leur est arrivé quelque chose d'exceptionnel. Ils se voient dotés du don de télékinésie. Se servant de ce don pour faire quelques blagues sans grande importance ni gravité, ils progressent dans leur maîtrise jusqu'à ce que la mère d'Andrew, gravement malade, décède. Celui-ci devient alors irraisonable, en voulant au monde entier. C'est à Matt de l'arrêter mais leurs pouvoirs les amènent à l'auto-destruction.

 

Mon avis : Difficile de parler de ce film. Réellement. Pour faire dans le classique, je dirais que les acteurs sont pas excellents, que par contre les effets spéciaux sont très bons, que l'idée du scénario est originale même si l'abus de clichés est mauvais pour le cinéma. Mais pour celui là, ça suffit pas c'est pas de cette manière que l'on peut bien approcher ce qu'il dégage. On y voit pas mal de choses et le système de caméra branlante n'est pas forcément le meilleur moyen de tout voir mais ça renforce aussi très bien le côté réaliste du film, sans compter la profondeur des personnages proprement hallucinante! Evidément réaction basique attendue: "Ouai mais ça fait mal au yeux de voir une caméra qui tremble tout le temps" ou encore "Pour avoir vu Cloverfield et Le Projet Blair Witch, c'était pas super, l'idée manquait d'intérêt" ... et bien içi c'est tout l'inverse car que les personnages incorporent, grâce à leurs pouvoirs, la caméra dans le film et de manière active. Le réalisateur a également pensé à poser une caméra pour des plans plus classiques ce qui rajoute un charme au tout déjà bien consistant. La note philosophique et le clin d'oeil aux super-héros marvéliens n'en sont alors que sublimes. Une chronique extra-ordinaire d'adolescents ordinaires.

Bref, un OVNI à Hollywood. Et petite curiosité : Josh Trank et le plus jeune réalisateur a inséré son film n°1 au box-office américain durant la semaine de sa sortie. Sachant que ses prédécesseurs n'étaient autres que Steven Spielberg (28 ans à l'époque) et James Cameron (30ans), peut être tenons nous là un nouveau prodige de la côte Ouest.

 

L'Avis de la salle : étant tombé sur deux personnes aux réponses "aléatoires" je n'ai pas pu recueillir l'avis du public présent.

 

*Note* : 8.5/10

 

 

The artist, the consécration

Réalisateur : M. Azanavicius

Date de sortie : 25 Janvier 2012

Genre : Drame - Film Historique

Résumé : 1927, George Valentin (Jean Dujardin) est la grande star du tout Hollywoodland, un acteur  reconnu pour ses talents dans le cinéma muet. A la sortie de son dernier film, il croise par hasard la ravissante Peppy Miller (Bérénice Béjo) encore inconnue alors. Ils se retrouvent sur le tournage d'un film et là, la coup de foudre est immédiat. Mais George est marié et ne peut se résoudre à quitter sa femme. Commence pour lui une véritable descente aux enfers lorsque le cinéma parlant arrive et les évènements s'abbattent sur le héros de toute une époque, que son public renie désormais.

 

Mon avis : A l'heure actuelle, proposer un long-métrage muet sans effets spéciaux (ou très peu), basée sur une romance des années 30, ça relève du pari! Quand en plus on rajoute Jean Dujardin (Lucky Luke ; 99 Francs) en acteur principal et une actrice qui se cantone à de petits films sans grande résonance (et pour cause : OSS 117 ; 13m² ), ça tient du suicide! Pari tenu pour Michel Azanavicius qui signe içi un véritable chef d'oeuvre, oui n'ayons pas peur des mots. Si on savais Jean Dujardin capable de jouer des rôles dramatiques de manière assez convaincante (La Contre-enquête), là il nous bluffe totalement par la présence qu'il a, le charisme dont il fait preuve et la justesse avec laquelle il interprète ce héros au destin tragique. Une performance mais qui ne vaudrait pas grand chose si elle n'était accompagnée d'un second rôle équivalent et c'est là que Bérénice Béjo dévoile tout un talent qu'on ne lui prèterait pourtant pas sans ça. Toujours dans le positif, la bande-son est exceptionnelle, entre orchestres puissant, sublimant les passages les plus noirs, et jazz endiablés lors des moments plus joyeux. Une émotion bien maitrisée toujours dans un souci de justesse.

Maintenant trêve de compliments, si le film possède de nombreux côtés agréables, certains le sont un peu moins. On aimera donc un peu moins le choix de tournage avec des méthodes actuelles, des plans d'aujourd'hui et une image très épurée , qui retire tout le charme des vielles bobines. De la même manière, le rythme tantôt très soutenu tantôt très lent laisse à penser que le scénariste s'est laché mais du coup donne une petite maladresse au film.

Pour finir, restons sur une touche positive, Jean Dujardin mérite amplement les récompenses qu'il a obtenu, moi qui en doutais (film français oblige!) je me suis trompé. Une bonne surprise et un bon moment dans une salle obscure.

 

L'Avis du Public : "J'en avais entendu beaucoup parlé, je pensais que c'était le genre de film qu'il faut voir sur grand écranet au final oui il vaut le déplacement"

 

*Note* : 8.5/10