Date de sortie : 14 Décembre 2011
Résumé : 1931, Paris. A la suite du décès de son père (Jude Law), le jeune Hugo Cabret (Asa Butterfield) se retrouve livré à lui-même. Occupé à entretenir les horloges de la Gare à la place de son oncle (Ray Winstone), il survit grâce à ce qu'il est capable de voler. En plus des talents d'horloger de son père, Hugo hérite d'un vieil automate rouillé auquel il manque des pièces. Persuadé que le pantin lui délivrera un message de son père une fois réparé, il tente de le remonter. Pris sur le fait par le vieux vendeur de jouets (Ben Kingsley) et cherchant à échapper a l'inspecteur (Sacha Baron Cohen), le jeune garçon se retrouve dans l'impasse et aide finalement le vieux commerçant en guise de remboursement des pièces volées. Il fait ensuite la rencontre d'Isabelle (Chloë Moretz), qui se trouve détenir la clef qui permet de terminer l'automate. Ensemble ils enchaînent les péripéties dans le but de comprendre comment et pourquoi le père d'Hugo est mort et ce que le message laissé par l'automate peut signifier.
Mon avis : Encore un film pour lequel j'avais de gros doutes concernant la valeur. Si Martin Scorsese n'est plus à présenter et que l'on connaît bien son genre de réalisations (Gangs of New-York ; Les Infiltrés ; Shutter Island) ; il est étonnant de le retrouver au commandes d'un film a priori pour enfant. Mais a priori seulement. Car a posteriori, il en ressort un film d'une richesse déconcertante au scénario pas si enfantin que ça. Aussi, il faut souligner le casting somptueux (Ben Kingsley livre une performance rare et Sacha Baron Cohen nous éblouit toujours autant par son talent). Point très positif du film, le grain d'image est très agréable, oscillant dans les tons de bleus et d'oranges qui rappellent les pâles aurores d'hiver. Le génie de Scorsese est encore prouvé lorsque que l'on se retrouve perdu entre réalisme et esprit fantastique (au moment où le pantin s'anime où encore lorsque le train déraille dans la gare).
On regrettera simplement quelques faux-raccords directement visibles sur les décors (un détail lorsqu' Hugo regarde par une fenêtre, on a l'impression d'être plus haut que la tour Eiffel certaines fois) ; ou encore le côté "non-naturel" de la mise en scène (les figurants n'aidant en rien, notament lors de la scène où hugo découvre la clef autour du cou d'Isabelle). Egalement le rythme du film, tantôt lent, tantôt effréné.
Quelques points négatifs qui n'empêchent pas au film d'être plaisant et en même temps d'aborder des questionnements plus profonds (le but de l'existence ; le rapport au passé et le temps perdu). Si le film ne s'inscrit pas dans la liste des meilleurs long-métrages de l'année ; il restera comme le film de ce Noël 2011.
L'avis de la salle : "Vraiment bien ; je m'attendais à un film plus tourné vers le fantastique mais au final je ne suis pas déçue... L'acteur qui interpète Hugo est très bon"
*Note* : 8/10
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